LA TERRE : Quelques précisions pour mieux comprendre
Tout là-bas, au find fond des tréfonds inexplorés et mal famés du bout du bras occidental de la Galaxie,
traîne un petit soleil jaunâtre et minable.
En orbite autour de celui-ci à la distance approximative de cent
cinquante millions de kilomètres se trouve une petite planète bleu-vert
et totalement négligeable dont les habitants - descendus du singe -
sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz
numériques sont une vachté de chouette idee.
Cette planète a - ou plutôt elle avait - un problème, à savoir celui-ci
: la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps.
Bien des solutions avaient été suggérées mais la plupart d'entre elles
faisaient intervenir la mise en circulation de petits bouts de papier
vert, chose curieuse puisque en définitive ce n'étaient pas les bouts de
papier verts qui étaient malheureux.
Et donc le problème subsistait ; des tas de gens se sentaient minables
et la plupart étaient effectivement misérables - y compris les
posseseurs de montres à quartz numériques.
Un nombre croissant d'entre eux partageait cette opinion selon laquelle
leur plus grosse erreur aurait été
dès le debut de descendre des arbres. D'aucuns même afirmaient qu'avec
les arbres déja... et qu'on aurait mieux fait de ne jamais quitter les
oceans.
Et puis, un beau jeudi, près de deux milles ans apres qu'on eut cloué
un homme sur un arbre pour avoir dit combien ça pourrait être chouette
de se montrer sympa avec les gens, pour changer, une fille assise toute
seule dans un petit café de Rickmansworth comprit tout soudain ce qui ne
tournait pas rond depuis le commencement et vit enfin comment on
pouvait faire du monde un endroit agréable et chouette.
Cette fois, c'était la bonne, ça marcherait et on n'aurait plus besoin
de clouer n'importe où n'importe qui.
Si vous voulez connaitre la suite, vous n'avez qu'à lire :
Le Guide du Routard Galactique
de Douglas ADAMS
Editions Pdf
Mais je vous prévient tout de suite, ce n'est pas l'histoire de cette jeune fille...
INTERNET : quelques informations vous y faciliter la vie
1) POSSIBILITES : infinies.
Le Guide du Routard Galactique offre cette définition du mot "infini" :
Infini : plus que ce qu'on peut trouver de plus , et encore. Bien
plus, même. Pour tout dire : vraiment incroyablement immense, totalement
ahurissant, en fait "putain de fois" mahousse. L'infinite est tout
bonnement si énorme qu'en comparaison, l'énormite parait franchement
riquiqui. Gigantesque multiplié par colossal multiplié par
vertigineusement vaste : tel est le genre de concept que nous essayons
d'évoquer ici.
2) CROISSANCE : néant.
(Il est impossible de faire croître quelque chose d'infini, faute de trouver quelque chose de nouveau
n'appartenant pas à l'infinité.)
3) UTILISATEURS : néant.
(On sait qu'il existe un nombre infini de possibilités. Pourtant il
existe un nombre fini d'utilisateurs.
Un nombre fini divisé par l'infini est si près de zéro que ca compte
pour du beurre, si bien que le nombre
moyen d'utilisateurs peut être consideré comme égal a zéro. D'où il
découle que le nombre total d'utilisateurs est aussi égal a zéro et donc
que tout individu que vous seriez susceptibles de croiser pendant vos
périgrinations sur le Net ne saurait être que le fruit d'une imagination
dérangée.)
4) ECHANGES MONETAIRES : néant.
En fait, y'en a mais comme personne les utilise pour de vrai, c'est
comme si y'en avait pas. Il existe des banques sur le Net... mais de
l'ensemble des statistiques fournies ici, on peut deduire aisément que
ces banques ne sont que le fruit d'une imagination dérangée.)
5) ART : néant.
(L'Art a pour fonction d'etre le mirroir ous se reflète la nature et
aucun mirroir n'est de taille suffissante, voir paragraphe 1.)
6) SEXE : néant.
Bon, pour dire vrai, il y a pas mal de sexe - essentielement à cause de
l'absence totale d'argent, de commerce, de banque, d'art et autres
activités susceptibles de tenir occupés tous ces inexistants
utilisateurs du Net. Inutiles toutefois de s'embarquer dans une longue
discussion sur ce sujet, tant il peut être effroyablement compliqué.
Pour de plus amples informations, on se reportera de préférence aux
pages americaines, françaises, anglaises, canadiennes, allemandes... -
en fait, on pourra fructueusement consulter la majeure partie du Net.
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